mercredi 30 mai 2018

François


Récemment, j’ai pu voir au cinéma, un très beau film d’animation. Celui-ci nous emmène dans un village mexicain, auprès de Miguel et de sa famille. Ce n’est pas le style de films dont nous abreuvent les studios. Le thème abordé est la mort. Ici, pas de fantômes et autres histoires à nous faire dresser les cheveux sur la tête. Nous traversons avec Miguel le « Dia de los Muertos » (le jour des morts). Les mexicains fêtent durant deux jours, le 1er et 2 novembre, leurs morts. C’est l’occasion de se retrouver en famille et d’honorer ceux qui sont partis rejoindre leurs ancêtres. Ils sont joyeux, dansent et chantent dans les cimetières. Ils mangent sur les tombes et font des offrandes aux Morts. Pour les mexicains, la Mort n’est pas taboue.  Ils parlent d’ELLE avec plus de facilité.

Cela peut nous paraître totalement irréel et irrespectueux au vu de notre culture. Certains seront même choqués. Pourtant la Mort fait partie intégrante de la Vie. Bien sûr, je ne suis pas prête à danser et manger dans un cimetière...

Quel est l’intérêt de vous raconter cela ? Tout simplement pour vous parler de François.

François fait parti de ces défunts que l’on ne peut pas oublier.  Je me rappelle la tristesse qui l’enveloppait. Gentillesse et discrétion sont les autres émotions ressenties lors de notre échange. Je ne saurais vous donner des détails de son anatomie. Sa mélancolie effaçait tout le reste.
François m’explique avoir vécu difficilement et peu entouré. Il garde un goût amer de sa vie terrestre. François est décédé depuis très longtemps. On l’a oublié. Personne n’a de pensées agréables pour lui. Il ne veut pas revivre dans sa mort, ce qui a fait sa vie, l’isolement.

Il me demande si je peux allumer une bougie à son attention. Une petite lumière en son cœur. J’accède immédiatement à sa requête. Rien de compliqué en soi d’avoir une Intention accompagnée d’un peu de chaleur. Depuis je pense à François souvent. Cette âme m’a touchée au plus profond de mon être.

Bien sûr, tous ne sont pas oubliés. François est un peu responsable de cela. Comment a-t-il traversé sa vie sur terre ? S’est-il donné les moyens de vivre pleinement ? Cela lui appartient.

Parfois, j’allume des bougies. Je les offre à tous ceux qui en ont besoin. Il n’est pas utile de nommer ces âmes.  Simplement adresser une intention d’amour. Vous verrez cela vous fera un bien fou. C’est leur façon de nous remercier.

En rendant hommage à François, au travers de ce texte, je lui permets d’être un peu avec vous. Et je vous en remercie.


A bientôt…

  
Petit clin d’œil au film.